Respirer est automatique. Bien respirer ne l’est pas. Pourtant, la façon dont nous inspirons et expirons influence notre sommeil, notre énergie, notre santé immunitaire, notre physiologie… et même la forme de notre visage. Dans son livre de référence Respirer ("Breath"), l’auteur et journaliste scientifique James Nestor synthétise des années de recherches, d’expérimentations personnelles et d’échanges avec des spécialistes (ORL, orthodontistes, chercheurs en respiration fonctionnelle, yogis…) pour arriver à une conclusion simple et puissante : le nez est l’outil conçu par l’évolution pour respirer. La bouche est prévue pour manger, parler… et comme voie de secours.
Dans cet article, on explore pourquoi la respiration nasale est supérieure, ce que la respiration buccale fait (mal), et comment rééduquer son souffle au quotidien avec des solutions simples, dont celles que nous développons chez Respire Mieux.
Sommaire
1. Nez vs. Bouche : différences anatomiques et fonctionnelles
3. Les dégâts silencieux de la respiration buccale
4. Sommeil, ronflements et apnée : le rôle du mode respiratoire
5. Respiration et performance : oxygène ≠ ventilation
6. Développement facial & posture buccale
7. CO₂, tolérance et respiration plus lente
8. Comment passer (ou revenir) à la respiration nasale
11. Passez à l’action avec Respire Mieux
1. Nez vs. Bouche : différences anatomiques et fonctionnelles
Le nez est une structure hautement sophistiquée: turbinates (cornets) qui créent de la turbulence pour filtrer, chauffer, humidifier l’air; muqueuses riches en capillaires; poils microscopiques; capteurs chimiques. La bouche, elle, est un tube large sans filtre, qui laisse entrer l’air froid, sec et non traité directement dans les voies respiratoires basses.
En clair :
-Nez = filtre intelligent + conditionneur d’air + capteur.
-Bouche = entrée d’urgence.
2. Les super-pouvoirs du nez
James Nestor met en lumière plusieurs bénéfices majeurs de la respiration nasale :
🔬 Filtration & défense immunitaire
Le nez piège poussières, pollens, particules et une partie des agents pathogènes. Moins d’irritations et moins de déclencheurs allergiques descendent dans les poumons.
💧 Humidification & réchauffement
L’air inspiré est porté à une température et humidité plus proches de l’optimum pulmonaire. Résultat : voies respiratoires moins irritées, meilleure fonction ciliaire.
🧪 Production d’oxyde nitrique (NO)
Les sinus produisent de l’oxyde nitrique lorsque nous respirons par le nez. Cette molécule dilate les vaisseaux, améliore l’oxygénation sanguine et possède des effets antimicrobiens.
Respiration plus lente et profonde
Inspirer par le nez régule naturellement le débit d’air, encourageant une respiration plus lente, mieux ventilée et plus efficace, clé pour l’équilibre O₂/CO₂.